En boxe Thaï comme dans tous les sports de combat, l’esquive, la parade ou la défense avec un membre permet d’éviter les coups et de pouvoir dans une certaine mesure déstabiliser son adversaire.
Les couvertures
Elles représentent la méthode la plus rudimentaire et la moins fiable pour affronter un assaut de l’adversaire. Il s’agit dans la pratique d’opposer une partie peu sensible du corps (l’épaule ou les avant-bras réunis) au gant de boxe ou au tibia de l’antagoniste. Défense ultime du boxeur réduit à une position passive dans les cordes… Elle requiert une bonne dose de sang-froid et de puissance physique. Rares sont les athlètes qui ont recours à cette stratégie défensive. Et même ces derniers s’y résolvent uniquement quand ils n’ont plus moyen de faire autrement. Il convient de dire à l’appui de cette solution qu’elle permet très souvent de percer la garde de l’adversaire qui, sûr de sa position offensive, aura tendance à l’ouvrir en offrant ainsi la possibilité de contre-attaquer.
Les combinaisons
Même dans un sport de plein-contact comme la boxe thaïe, on ne saurait s’attendre à ce que tous les coups aient une puissance et une efficacité identiques, et à ce que les athlètes possèdent tous une force leur permettant de s’assurer la victoire par un simple coup décisif.
L’effet de l’action combinée
L’expérience du ring a ainsi démontré que l’action combinée était toujours la plus efficace. L’adversaire doit être soumis à une pression constante, appliquée à différents niveaux et souvent selon divers degrés de puissance. Les combinaisons, ou enchainements, constituent l’épine dorsale de n’importe quel sport de combat. Dans la pratique, après avoir appris la grammaire de base (les techniques fondamentales)… L’athlète est invité à acquérir la syntaxe (les combinaisons), en articulant un véritable discours. Il doit pour cela se servir de l’ensemble des coups et des stratégies assimilés précédemment, en les reliant de façon cohérente. Les combinaisons les plus efficaces ne se composent généralement pas d’un grand nombre de techniques. Mais de séquences de trois ou quatre coups portés à différents niveaux, en alternant les trajectoires de bas en haut. Un entrainement qui permet de réaliser ce type d’enchaînement est le sac de frappe en combinant avec la poire…
Savoir quand donner un coup
Le coup essentiel en boxe Thaï, le plus puissant, intervient d’ordinaire en dernier… Quand les autres techniques ont déjà ouvert la brèche. Cette tactique repose par ailleurs sur une autre règle capitale, que chaque professeur devrait toujours avoir à l’esprit lorsqu’il enseigne les combinaisons… Il faut que les enchainements suivent un ordre logique. Les techniques ne seront donc pas réalisées en vrac, malgré leur possibilité d’exécution effective. Il s’avérerait inutile d’associer par exemple un coup efficace à longue distance (comme un coup de pied circulaire au visage) avec une technique produisant son effet à très courte distance (telle qu’un coup de coude). Lors de la création des combinaisons, il convient de tenir compte de l’adversaire et de ses déplacements. Dans la mesure où un échange débute toujours à une certaine distance, les enchainements suivront une procédure de rapprochement progressif, qui culminera par l’application du coup décisif.
Savoir gérer les combinaisons en fonction des situations
Mais il est aussi logique de prévoir des combinaisons à partir de situations différentes, y compris celle où les deux adversaires combattent en clinch. Cette considération implique l’étude de séquences de coups sur les trois distances principales :
- Longue, avec une majorité de coups de pied.
- Moyenne, avec un équilibre substantiel entre les techniques de jambe et de bras.
- Courte, ou clinch et les COUPS de coude et de genou revêtent une importance spécifique.
La fiabilisation des combinaisons en boxe Thaï
L’arsenal des combinaisons sur les trois distances une fois constitué et mémorisé par l’athlète, le professeur abordera l’analyse d’enchainements qui aident l’élève à passer naturellement d’une distance à l’autre. Footwork, feintes et déplacements rapides s’intégreront ainsi dans les stratégies offensives du boxeur, qui apprendra à « assembler » ces phases avec celles où il exécute simplement les coups.