Quand on regarde une personne marcher difficilement, parfois, on peut remarquer qu’elle fait avancer sa jambe à partir du genou, sans mobiliser son bassin. Qu’elle charge son poids sur le bord externe du pied et utilise très peu ses orteils pour dérouler le pied. Son pied avance pratiquement à plat. Le bassin et le tronc sont presque inertes pendant qu’elle avance. Son mouvement est, évidemment, asymétrique car depuis des années… Quand elle marche, elle charge beaucoup plus à droite, utilisant son genou sain.
Si on l’interviewait elle raconterait qu’il y a plusieurs années, à partir d’un accident, auquel elle n’avait accordé que peu d’importance, la mobilité de son genou a commencé à se réduire, accompagnée de fortes douleurs. Marcher est devenu difficile et rester debout presque impossible. En effet le genou, articulation très complexe, soutient le poids du corps, permettant de marcher, de courir, de sauter, de faire du vélo…
La marche, une rééducation bénéfique !
Après avoir suivi une rééducation classique, sans aucune amélioration, elle avait consulté un acupuncteur qui l’avait ensuite mise en contact avec un spécialiste. D’abord, il lui avait proposé de réguler les méridiens de l’estomac et du pancréas qui, selon son expérience, sont en rapport avec la structure osseuse et en particulier avec le genou. Cette femme avec son attitude cartésienne n’arrivait pas à comprendre cette démarche très différente de celle du monde médical classique dans lequel elle avait évolué pendant des années. Mais faute d’autres moyens, elle avait décidé d’essayer l’acupuncture avec l’espoir de résoudre son problème. Tout compte fait, elle se disait : Je ne risque rien et si ça ne marche pas je peux toujours avoir recours à la voie chirurgicale et poser une prothèse. Après plusieurs séances d’acupuncture, elle perçoit une certaine souplesse s’installer, non seulement au niveau de son genou, mais également dans son comportement. Elle avoue avoir été surprise par une sensation de dilatation qui se propageait dans son corps après chaque séance d’acupuncture.
Les interconnexions des organes de l’organisme
Elle commence à réaliser que son problème articulaire est l’aboutissement d’un processus bien plus profond dont le genou n’est que la partie visible, le fusible qui a sauté pour éviter peut-être des dégâts plus importants. Cette découverte lui ouvre de nouveaux horizons : J’ai eu l’impression de sortir d’un carcan que j’avais construit dès mon enfance pour me battre dans la vie ! Après ces changements qui lui ont permis de découvrir une autre dimension d’elle-même, elle s’aperçoit que sa marche ne s’améliore pas réellement et que son genou, même s’il est moins douloureux, ne lui permet pas de se mouvoir aisément.
Stimuler les organes importants
L’acupuncteur lui conseille alors d’introduire les mouvements archétypaux pour rééduquer sa marche, tout en continuant à stimuler par l’acupuncture son estomac et son pancréas. Pour suivre son activité physique et constater les progrès, elle s’équipe d’un podomètre et suit tous les jours son évolution… La vitalité de ces organes, était en effet indispensable pour la récupération totale de la fonctionnalité de son genou. Le spécialiste lui explique le travail qu’il estime être adapté à sa pathologie, elle saisit rapidement l’importance de cette rééducation afin d’apprendre les mouvements archétypaux et accepte de participer à un stage d’Organisation Cognitive du Mouvement.
Les mouvements archétypaux
Elle a du mal à suivre au début, la mobilité de sa jambe étant très limitée. Elle s’applique sans s’épargner, poussée par son envie de soulager son genou. Son caractère stoïque lui fait surmonter ses limites qui jusqu’alors l’empêchaient d’aligner cette articulation dans un axe fémoro-tibial correct. Elle sent immédiatement les bienfaits de ce premier mouvement qui a un impact direct sur le genou. Après le stage, poussée par son attitude volontaire, elle commence à travailler sans cesse le premier mouvement archétypal, parfois une demi-heure par jour ! Ce qui lui permet de retrouver, en quelques semaines seulement, une nouvelle dynamique au niveau de la marche.
Les améliorations sensibles
Depuis elle n’a plus arrêté de pratiquer ces mouvements afin d’entretenir la souplesse de ses articulations. Mais également pour combler les passages manqués de son enfance, retrouver sa féminité, son assurance et exprimer toute sa sensibilité, cachée pendant de longues années derrière une façade qui, après cette rééducation, n’avait plus de raison d’être. C’est ainsi que les mouvements archétypaux permettent de faire un voyage à l’intérieur de soi-même pour découvrir un potentiel psychophysique parfois inexploité, qui mérite, à tout âge, d’être révélé. Toutes les expériences vécues pendant les cours, pour partager avec vous les effets insoupçonnés des mouvements archétypaux et souligner l’importance du rodage corporel dans le processus d’apprentissage de la marche.